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L’ Anti-mère

Aujourd’hui j’ai envie de parler d’un livre que je n’ai pas lu haha:

« L’anti-mère » de

Marie-Estelle Dupont est psychologue clinicienne, psychothérapeute et auteure.

Ben oui j’ai pas encore eu l’occasion de lire le livre mais j’ai eu l’occasion d’écouter l’auteure.

Donc voilà j’aime essayer de comprendre comment les liens familiaux peuvent influencer notre vie et c’est pour cela que le sujet du livre de Marie-Estelle Dupont m’a tout de suite intéressé puisqu’ici il s’agit de parler du lien toxique entre une mère et sa fille.

Dans ce livre, l’auteure raconte son enfance qu’elle décrit comme « toxique » de par le fait que sa mère ait passé son temps à l’insulter, la manipuler, l’humilier, lui faire subir le chantage émotionnel au suicide etc…etc…

Elle a grandi dans une famille dysfonctionnelle où la mère abusive prend sa fille en otage de son propre mal-être et l’auteure en vient même à parler de « jalousie maternelle » (sujet hautement tabou dans notre société).

Comme d’habitude le père est souvent absent (que ce soit physiquement ou verbalement).

La mère a tout le loisir de passer ses nerfs sur sa fille…

J’aimerais retranscrire ici ce que j’ai compris lors de cet entretien car ce qu’elle dit me parle énormément dans le sens où je suis passionnée par les relations humaines et j’aime comprendre pourquoi les êtres humains, des fois, peuvent être autant tarés haha non bon restons sérieuse Merci !

Donc ici il s’agit de lever le tabou de la jalousie parentale.

Toutes les mères n’aiment pas leurs filles et elles peuvent même en être jalouse.

Donc fini le cliché du : toutes les mères adorent leurs enfants car bien souvent ce n’est pas le cas.

L’auteure décrit une enfance plutôt aisée avec un père souvent absent, une mère obsédée par la propreté de son logis (obsession maladive) et des frères plus âgés.

La mère isole sa fille (qui est la cadette et qui la sépare de 10 ans du dernier frère) du père et des frères et elles entretiennent une relation « fusionnelle » en vase clos.

Sa mère l’exclue des adultes de la famille dont ses deux grands-mères, en passant son temps à en dire du mal et à les critiquer.

C’est un peu le « diviser pour mieux régner ».

L’auteure décrit son rôle dans cette famille comme ceci : 

Elle tenait le rôle qu’ AUCUN  enfant ne devrait tenir :

Celui de temporiser les relations du père et de la mère et/ou jouer les médiatrices entre les parents lors de disputes.

Pour un enfant, ses parents (sa famille) sont son unique Univers.

Tout son monde tourne autour de ses parents.

Dans des familles dysfonctionnelles, l’enfant veut maintenir la « bonne image » de ses parents (à l’ intérieur comme à l’extérieur) et se retrouve à tenir le rôle « du sauveur » de la maison.

On parle ici du syndrome de « l’enfant sauveur ».

C’est l’enfant qui veut sauver un de ces parents et bien souvent il va devenir le souffre-douleur de l’un ou de l’autre ou des deux.

Durant l’entretien l’auteure nous parle de son histoire en s’appuyant sur son expérience de psycholotérapeute qui l’a fortement aidé à comprendre sa situation et à s’en sortir 

(et c’est cela qui est intéressant).

Un enfant comprend vite que ce qu’il vit n’est pas « normal » mais bon à 5 ans il ne va pas détecter que sa mère est à moitié dingue et qu’elle lui veut du mal…il va essayer de tout faire pour que sa mère se sente bien (le sauveur souffre -douleur) car il aime sa mère ben oui un enfant aime TOUJOURS ses parents

et ici l’auteure se réfugie très vite dans son enfance vers l’écriture et la rêverie pour échapper à son quotidien.

Elle commence à se « détacher » du réel pour survivre.

Elle se réfugie dans la lecture, l’écriture, l’imaginaire et même la spiritualité.

L’enfant tente de survivre au manque d’amour de sa mère en se trouvant des échappatoires.

L’auteure parle ouvertement de cet absence d’amour maternel (autre tabou).

Pour elle et dans la logique des choses, être une mère veut dire avoir un minimum d’empathie et de dévouement pour ses propres enfants.

C’est ce que j’ai toujours pensé aussi jusqu’à ce que moi aussi je me rende compte que dans la vie :

 « toutes » les mères n’aiment pas « forcément » leurs enfants.

C’est inconcevable pour celles qui aiment leurs enfants mais cela existe et bien + qu’on ne le croit.

Sa mère ne lui a pas donné d’amour.

*Pourquoi ?

Difficile de répondre à cette question à la place de la personne concernée.

Beaucoup de femmes ont des problèmes de mal-être mais toutes ne s’en prennent pas à leurs enfants et ne deviennent pas abusives…(heureusement)…

Lors de sa première rencontre amoureuse l’auteure a ouvert les yeux sur le fait qu’il existait des familles non toxiques et aimantes.

Car évidemment lorsqu’on naît dans une famille dysfonctionnelle on pense que c’est partout comme ça même si on sent que quelque chose « ne va pas ».

Elle a aussi décidé très jeune de s’orienter vers des études de psychologie.

Elle a senti consciemment ou inconsciemment que ces études allaient peut-être l’aider à comprendre et témoigner plus tard.

Tout au long de ses jeunes années elle somatise beaucoup (en ayant pas mal de problème de santé) pour ne pas devenir dingue et elle précise que justement ceux et celles qui n’arrivent pas à somatiser deviennent dingue (asile psychiatrique, drogue, alcool et autres joyeusetés…)…

À 31 ans, l’auteure décide de couper définitivement les liens avec sa mère (suite à un incident familial) car elle comprend que sa mère est définitivement irrécupérable.

Elle a un enfant de 3 ans et ne veut pas mettre en contact cet enfant avec sa mère car elle a peur de continuer cette chaîne de négativité et de toxicité.

*Comment sortir de cette toxicité familiale ?

Il existe plusieurs pistes :

-Suivre une psychothérapie, il faut arrêter de croire qu’il n’y a que les débiles qui suivent des psychothérapies 

-Les rencontres que l’on fait dans notre vie et qui nous ouvrent les yeux (la famille des copains/copines etc…et je rajouterais ta chance aussi de te rendre compte de toi-même qu’il y a un problème car bien souvent on fait un déni des choses…)

*Pourquoi on a+ de risque de tomber dans un couple toxique lorsqu’on vient d’une famille dysfonctionnelle ?

L’auteure nous explique que (bien souvent) les enfants qui n’ont pas eu d’amour de leurs parents vont systèmatiquement rechercher inconsciemment quelqu’un qui ne les aime pas car ils n’ont connu que ça.

Ils ne détectent pas les gens qui leur veulent du Bien car pour eux le Bien est un Inconnu et comme

le cerveau confond l’Inconnu avec le Danger :

Le Bien qu’ elle ne connaisse pas est vu comme un Danger alors que le Mauvais qui est Familier est Rassurant.

On parle aussi de la charge émotionnelle (angoisses, peurs, tristesse) lourde à porter durant sa vie.

Quand cette charge est trop lourde à porter (hormones de stress qui augmentent, rythme cardiaque qui change etc…), cela peut conduire aux maladies chroniques, médicaments et tout le bazar.

Cette charge émotionnelle prend généralement deux chemins

Soit :

  1. Elle arrive à aller dans le psychisme de l’individu via des cauchemars et permet à la personne de conscientiser son mal-être et essayer d’analyser et de comprendre soit d’elle-même soit via une psychothérapie 

Soit :

  1. La charge est trop forte et on n’arrive pas à le faire passer via son psychisme car charge trop importante et pour ne pas devenir fou (maladie mentale) on peut arriver à se dissocier inconsciemment de cette charge trop lourde en se coupant soi-même de ses propres émotions et devenir des personnes dures et/ou en manque d’empathie et même narcissique (à cause de cette faille)… petit clin d’oeil aux tueurs en série qui ont la cote en ce moment : dans la majorité des cas ces psychopates viennent de famille gravement dysfonctionnelle (inceste, débilité d’un des parents etc…etc…)


Pourquoi on continue à souffrir malgré le fait d’avoir pris conscience (via psychothérapie ou autre) de tout cela ?

Même si tu es conscient de tout ça et que tu essaies de t’en sortir en ne devenant pas dingue, c’est ton corps (bien souvent) qui trinque via des maladies.

Quelque part c’est le corps qui devient fou à la place de l’esprit.

Notre corps prend en charge ce que notre esprit ne peut pas ou plus gérer.

Même quand on se détache physiquement de cette famille toxique on peut continuer à somatiser et cela arrive car il y a le phénomène de CULPABILITÉ qui s’installe chez l’enfant devenu adulte.

(D’ailleurs ce phénomène de CULPABILITÉ se retrouve aussi chez les femmes battues ou maltraitées)…

Même si l’enfant a été maltraité il se sentira toujours coupable c’est comme ça.

*Pourquoi un enfant reste attaché à ses parents envers et contre tout ?

Et bien comme on a dit plus haut, pour un enfant ses parents c’est son TOUT. 

L’instinct d’un enfant à rester attaché à ses parents est PUISSANT et cela me rappelle la triste histoire de Marina Sabatier.

J’ai souvent pensé à cette petite fille massacrée par les coups portées par sa mère. 

Marina a été entendue par la police car il y avait des soupçons de maltraitance mais elle a continué jusqu’au bout à défendre sa mère.

(Et d’ailleurs on notera qu’on préfère laisser les enfants maltraités chez leurs parents car ils seront toujours mieux traités que dans des foyers d’accueil où ça risque d’être encore pire)…

*Quels conseils donner aux enfants devenus adultes qui décident de quitter ces liens toxiques et de ne pas reproduire la même chose dans leur foyer ?

Faire un travail sur soi et chercher des voies en soi pour sortir de cette somatisation ancrée en nous (profondément dans notre corps).

Cela peut sortir par le sport, la spiritualité, une bonne alimentation faire en sorte que la CONFIANCE EN SOI (perdue) revienne enfin.

Pour l’auteure du livre, le sport l’a aidé à gérer son stress et son anxiété. 

Le sport est une prévention de l’anxiété et de la dépression (et je rajoute que c’est pas pour rien qu’il est toujours conseillé de pratiquer un sport durant le passage à la ménopause…mais bon ça c’est un autre sujet…)…

En gros, le travail mental ne suffirait pas pour sortir de cette souffrance, il faut faire sortir cette douleur de notre corps !

*Qu’est-ce qui fait qu’on reproduit ou non sur nos enfants ce schéma chaotique ?

C’est un travail de tous les jours:

  1. Il faut prendre conscience qu’on ne veut pas reproduire la même chose
  2. Il faut se remettre en question constamment (chaque jour)

Si on est en couple, il ne faut pas hésiter à accepter les remarques du conjoint et prendre tous les conseils comme les bienvenus et ne pas se vexer d’où l’

Importance de la communication dans le couple !!!

*Et aujourd’hui comment l’auteure gère tout cela ?

Il n’y a plus aucune colère de sa part envers sa mère.

Il faut rappeler qu’elle a complètement coupé les ponts avec elle.

Aujourd’hui elle a une forme de pitié pour cette femme qui ne l’a jamais aimée et finalement c’est un beau gâchis pour toute sa famille.

*Est-ce que l’auteure a cherché à savoir POURQUOI sa mère avait été une mère abusive (jalouse et pas aimante) ?

D’après elle, il n’y a pas toujours de raisons factuelles pour être une mère abusive .

Toutes les personnes traumatisées par leurs parents n’ont pas forcément traumatiser leurs enfants.

Il n’y a pas forcément d’excuses pour excuser le mal en fait.

D’après elle c’est + un choix que l’on fait lorsqu’on est adulte.

On a le choix d’aimer ou pas son enfant et de lui offrir le meilleur.

On a le choix de faire le bien ou le mal.

Moi j’ai toujours tendance à trouver des excuses aux gens et d’essayer de comprendre le mal mais finalement c’est peut-être elle qui a raison le mal ne s’explique pas toujours ?

Le mal existe dehors (dans la société).

Et c’est vrai qu’elle fait référence à la triste histoire de Lola.

Avant j’aurais essayé de comprendre le pourquoi du comment mais aujourd’hui dans des cas pareils c’est tout simplement LE MAL À L’ ÉTAT PUR…et ça, ça fait vraiment peur…

Pour l’auteure, puisque le MAL existe dans la société (dehors), le MAL peut aussi exister au sein de la famille…mais comme on a dit, peu d’enfants vont détecter et reconnaître ses notions et surtout ça reste un sujet tabou car qui dit famille dit amour, protection etc… (enfin je veux dire normalement…)…

Oui le mal existe sous forme donc de maltraitance, humiliation, inceste et compagnie…

Elle soulève aussi le fait qu’une mère se doit d’aimer son enfant car si ce n’est pas le cas, cette mère souffre forcément d’un dysfonctionnement de la personnalité voire même un dysfonctionnement cérébral ! (car pas d’empathie pour son propre enfant).


Bon là évidemment ce discours nous change un peu du discours que j’ai entendu ces dernières années comme quoi c’était « normal » de ne pas avoir d’attachement à son enfant lors de sa naissance…car je sais plus trop quoi…je crois qu’un moment on cherche trop à psychiatriser tout !

Je ne sais pas si son discours fera l’unanimité mais moi je comprends parfaitement ce qu’elle veut dire car je ne peux pas comprendre qu’une mère puisse rejeter son enfant à la naissance (même si je sais que ça existe).

Après il y a aussi l’histoire du baby blues (qu’on a mis dans la tête des gens) après la naissance mais bon je sais pas…enfin on comprend ce que veut dire l’auteure…

De toute façon je pense qu’il vaut mieux qu’une femme qui n’a pas d’instinct maternel s’abstienne ABSOLUMENT de faire des enfants…

C’est souvent la pression sociale qui »oblige »une femme à avoir des enfants…si tu n’as pas un mari et un enfant à 30 ans c’est la fin du monde.

À la fin de l’entretien on parle du fait que beaucoup de parents abusifs se retrouvent seuls à la fin de leur vie…et c’est bien compréhensible finalement, même si j’ai du mal à concevoir cela…

*Que retenir du livre (d’après l’auteur) ?

Lorsque vous avez eu une mère qui ne vous a pas aimé, la première fois que vous êtes aimé (par un amoureux ou autre) ça ne vous fait pas vivre un bonheur…

ça vous fait comprendre combien vous avez manqué d’amour de votre mère…

et c’est cela le + triste finalement et difficile à gérer…

Voilà les amis je ne sais pas si ce genre de lecture vous intéresse mais je voulais partager son expérience.

À plus,

………………. Ciaoooooooooooooooooooooooooooooooooooo………

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